Le silence et la méditation

Le silence dans la méditation pour notre profit.

Les pensées prennent souvent la forme d’une tempête qui, dans notre crâne, occupent un espace important. Ce flot bouillonnant interagit sans que nous puissions parfois nous en rendre compte, avec notre corps, occasionnant à ce dernier des dommages collatéraux sous forme de maladies psychiques.

En effet, si nous ne prenons pas garde, elles peuvent perturber notre esprit, nous déstabiliser. C’est la raison pour laquelle, il est important de trouver une alternative de façon à comprendre nos pensées. Mieux, de les taire.

Mais comment procéder et pourquoi ?

Accaparer par la vie.

Arrêtons-nous quelques instants pour observer ce qui se passe autour de nous. Que voyons-nous ? La vie qui trépigne d’impatience.

Les gens ne prennent plus le temps de vivre. Comme notre société moderne nous pousse à aller toujours plus vite, toujours plus loin, nous sommes écrasés par le poids de nos responsabilités. Sans nous en rendre compte, nos habitudes de vie nous empêchent de considérer l’essentiel. Pour beaucoup, le bonheur rime avec la satisfaction de tous les désirs quel qu’en soit parfois le prix à payer, c’est-à-dire au détriment de notre famille ou de notre santé.

 

Seulement, quelle est l’utilité de posséder des biens matériels ou de satisfaire tous nos désirs si nous sommes au final incapables d’en profiter pleinement.

Le stress engendré pour réussir dans la vie peut être synonyme de maladies cardiovasculaires et de désordres mentaux. Et que nous reste-t-il, sinon la souffrance pour nous-mêmes ou pour nos proches.

Afin d’éviter ces désagréments, se ressourcer intelligemment pour mieux appréhender les turpitudes de la vie et limiter nos pensées destructrices, semble au final la meilleure des solutions. Pour y parvenir, la méditation offre une aide bienveillante, à condition toutefois, de se confronter au silence.

Le silence dans notre vie.

« Celui qui atteint l’apaisement, nulle mesure ne peut le mesurer et pour parler de lui, il n’y a point de paroles ». Ainsi, s’exprima Bouddha qui considère le silence comme la solution pour répondre aux questions ultimes de l’existence. Le langage ici, n’a pas sa place. Le silence dans la méditation permet d’observer le bavardage intérieur sans pour cela l’analyser. Nul besoin de le faire, ce n’est pas une psychanalyse. Le silence va faciliter l’attention portée à soi et, de ce fait, amplifier la concentration. Cette dernière apporte une aide importante dans la limitation de nos pensées.

Krishnamurti, célèbre philosophe indien, recommande de puiser à la source du silence pour regarder et écouter. Il poursuit en expliquant que, sans la méditation, nous sommes esclaves du temps et de son ombre, la souffrance. Or, le silence supprime les paroles inutiles et, par conséquent, offre la possibilité au méditant d’étudier les manifestations de son mental, de l’observer pour mieux le maîtriser. Il se libère des futilités de son existence en devenant conscient de son corps et de son environnement.

C’est pourquoi, la méditation nous rend vivants. Nous comprenons mieux le bonheur et l’essence même de celui-ci. Grâce à elle et au silence qu’elle nous impose, nous sommes en mesure de mieux discerner nos besoins réels. La méditation quotidienne permet au pratiquant de se remplir d’énergies positives et de naviguer convenablement dans sa vie de tous les jours.

 

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